Traces

La poésie fut la première révélation littéraire de Gérard Blua.
Sa première communication avec les extérieurs. Ce fut donc le genre que, tout naturellement, il choisit pour exprimer ses sentiments et ses douleurs face à l’inéluctable : la mort toujours trop précoce des êtres aimés. La mort toujours trop atroce des résistants face aux bestialités humaines. Autre étape : élève, la découverte des textes de Jacques Prévert fut pour lui une illumination : il était possible de parler de choses graves sans larmoiement mais au contraire avec toute la force de l’humour et de l’amour. Ainsi, en cinquante années, son style tout personnel imposera son dire et sa vitalité en quinze recueils, tous essentiels, de Être Moi à Amniotiques, en passant par Qui me tuera et Fragments du silence. Sans oublier Ivre Québec.
Aujourd’hui, au terme de son Cheminement de l’œuvre, il jette un regard tout empreint d’amitié et de déférence sur les Traces qui émergèrent tout au long de sa vie, celles de qui importa dans son parcours d’auteur et se retrouve dédicataire d’une part de la mosaïque poétique de sa pensée, constituant son ultime recueil.